Cette saison estivale 2022 se caractérise par une très bonne dynamique de fréquentation, portée par les clientèles françaises mais aussi internationales, qui, après deux années de limitations de déplacements, ont confirmé leur grand retour dans l’Hexagone. Des résultats satisfaisants compte-tenu du contexte économique et géopolitique inédit et des épisodes d’incendies et sécheresse d’une ampleur inattendue cet été.
Une fréquentation française soutenue
Dans la lignée des étés 2020 et 2021, la fréquentation française a été soutenue lors de la saison estivale 2022. En effet, près de 9 Français sur 10, comme l’année dernière, ont choisi la France pour destination.
Ces séjours en métropole ont eu une durée moyenne de 9 jours (comme en 2021) mais leur nombre est revu à la baisse (1,5 vs 1,8 en 2021).
Le littoral a été le premier espace plébiscité (37% des séjours réalisés), devant l’espace rural (32%).
3 séjours sur 5 ont eu lieu en hébergement marchand. Les locations entre particuliers, les hôtels et les campings ont été les établissements les plus prisés.
Le tourisme proche de chez soi continue de prendre de l’ampleur, notamment dans le cadre des fortes chaleurs de l’été 2022 : 24% des Français déclarent s’être rendus davantage qu’en 2021 dans un lieu de baignade proche de chez eux. Dans l’ensemble, les lieux et activités en extérieur ont été également plus recherchés que l’année dernière.
Après deux années de restrictions, la destination France a confirmé son attractivité auprès des clientèles internationales
D’après l’Observatoire National de l’Hôtellerie de Plein Air (développé par Atout France en partenariat avec la FNHPA et ADN Tourisme au sein du data hub de la filière, France Tourisme Observation), les résultats satisfaisants de la saison sont tirés principalement par les clientèles internationales (+44% par rapport à 2021), en particulier par les clientèles européennes de proximité (Pays-Bas, Belgique, Allemagne avec le grand retour des Britanniques).
Le transport aérien a repris de manière significative, sans toutefois retrouver les niveaux de 2019 : les arrivées internationales totales en juillet sont toujours inférieures de 24% par rapport au même mois pré-COVID. Cette tendance se poursuit sur le mois d’août (-25% sur les réservations jusqu’à fin août), selon les données Forward Keys.
Si certaines clientèles long-courriers, essentiellement asiatiques, font toujours défaut, les clientèles nord-américaines et des pays du Golfe ont fait leur retour, comme l’attestent les très bonnes performances de l’hôtellerie haut de gamme et luxe, revenues quasiment à des taux d’occupation d’avant-crise (-1,8%) et un REVPAR en très forte augmentation (+34%). Ces résultats témoignent de l’attractivité de la France pour les clientèles les plus contributrices qui ont déjà, dans certaines régions, retrouvé les niveaux enregistrés en 2019.
De bonnes dynamiques d’activité pour tous les hébergements touristiques
En hôtellerie de plein air, les volumes de nuitées sur la saison estivale sont en augmentation de +6% par rapport à 2021 qui fut déjà une très bonne année pour le secteur. Sur l’ensemble de l’année 2022, cette fréquentation dépasserait de +5 à +7% ses niveaux de 2019, portée par le retour des clientèles internationales.
Quant à l’hôtellerie, les indicateurs de performance sont nettement en hausse par rapport à 2021 : +18 points d’occupation par rapport à l’année précédente pour le mois de juillet (-2,3 pts par rapport à 2019) et +28% de hausse du prix moyen par rapport à 2021 (+25% par rapport en 2019). Sur le mois d’août, le taux d’occupation devrait retrouver le niveau d’août 2019 selon le cabinet MKG.
L’hébergement locatif a quant à lui aussi connu une belle saison, avec des augmentations à deux chiffres de l’offre et de la demande par rapport à 2019.
Quel impact de l’inflation et des événements climatiques ?
Les incendies qu’ont connu certaines localités n’ont globalement pas impacté les territoires alentours en termes de réservations et d’accueil touristique. De même les phénomènes de sécheresse ou de canicule n’ont pas amené les visiteurs français et internationaux à modifier sensiblement leurs plans.
Toutefois, le contexte économique global a pu entraîner un raccourcissement des durées de séjour et des arbitrages budgétaires, avec une réduction par exemple des dépenses de restauration (27% des Français estiment ainsi avoir réduit leurs dépenses de restauration par rapport à 2021). Enfin, les contraintes financières sont la première cause de non-départ pour 44% des Français qui ne sont pas partis en vacances cet été.
De bonnes perspectives pour le mois de septembre
Pour septembre, les destinations sont confiantes : 43% d’entre-elles annoncent d’ores et déjà une fréquentation supérieure à celle de 2021.