La période a connu une stabilité d’ensemble de la fréquentation touristique en France, grâce à une très belle performance du pont du 8 mai et de l’Ascension, renforcée par l’impact des grands événements (arrivée de la flamme olympique à Marseille, concerts…). On note toutefois des disparités locales conséquentes selon les territoires, alimentées notamment par une météo dégradée. La fréquentation internationale continue de tirer les dynamiques touristiques en France.
La fréquentation internationale, malgré sa stabilité en volumes, nourrit des retombées économiques toujours plus importantes
Nous avons connu un début d’année dynamique marqué, entre janvier et mars, par une augmentation de la fréquentation internationale de 9% (source : Orange Flux Vision) et une hausse des dépenses de 16% par rapport à la même période en 2023, passant ainsi de 10,2 Mds€ à 11,8 Mds€ (source : Banque de France).
La période d’avril à mai est quant à elle stable du point de vue de la fréquentation internationale, par rapport à 2023, mais en augmentation de 9% en termes de dépenses (source : l’Observatoire des Dépenses Internationales France Tourisme Observation).
Toutefois, les tendances sont différenciées selon les marchés :
- Sur le mois d’avril, les clientèles lointaines confirment une présence et un retour en force par rapport à 2023 : en matière d’arrivées aériennes internationales + 5% pour les Etats-Unis, +23% pour la Corée du Sud, +55% pour le Japon et + 270% pour la Chine.
- En revanche, un contraste est observé au niveau des clientèles de proximité entre janvier et mai 2024 par rapport à la même période en 2023 : certaines clientèles de proximité se tassent comme le Royaume-Uni (-6% en fréquentation observée) ou de manière plus marquée pour l’Allemagne, en baisse de 15% depuis le début de l’année. Certaines clientèles sont en progrès comme l’Italie et la Belgique.
La fréquentation domestique est restée favorable au mois de mai, notamment grâce à un week-end du 8 mai / de l’Ascension exceptionnel
Selon les données émanant de l’enquête Harris Interactive, comme en 2023, le mois de mai se caractérise par une fréquentation domestique favorable sur le territoire national. En effet, plus de la moitié des Français déclarent avoir réalisé un séjour (de plus d’une nuit) au cours du mois de mai 2024, dont 88% en France. Une grande majorité déclare être partie pour des motifs personnels : 72% pour des vacances dont 51% pour se rendre chez de la famille ou des amis.
Cette stabilité masque une forte variation sur la période d’observation, selon les weekends, jours fériés et ponts observés : autant le week-end de Pâques (-11%) ou les vacances scolaires (-12%) mais également le week-end de Pentecôte (-4%) ont pu être sous les niveaux de 2023, autant le week-end prolongé du 8 mai/Ascension a été exceptionnel pour les clientèles domestiques (+30% de fréquentation), ce qui a permet d’avoir une dynamique globale positive.
D’un point de vue territorial, la fréquentation française s’est répartie de manière “habituelle” pour la période (principalement sur les littoraux, l’Ile-de-France et le quart sud-est), même si la fréquentation est au global équivalente.
Ainsi, selon l’enquête Harris Interactive, les séjours littoraux ont été les plus répandus à cette période (43%), avec la ville (35%) et la campagne (30%). Arrivant en fin de saison hivernale, les destinations montagnardes apparaissent un peu moins privilégiées (15%).
L’hôtellerie de plein air et le locatif tirent leur épingle du jeu en ce printemps 2024
La fréquentation observée dans l’Hôtellerie de Plein Air sur la période depuis début avril, jusqu’à la troisième semaine de mai 2024, est en légère hausse sur le territoire national, de +3%, par rapport à l’année précédente selon l’observatoire France Tourisme Observation, déjà record pour la profession. Cette tendance se caractérise par une certaine stabilité pour les Français et par une progression, d’environ 8%, pour les clientèles internationales.
A fin avril, la fréquentation des hébergements locatifs en France affichait également une croissance de 9% par rapport à 2023 en nombre de nuitées et de 10% par rapport à mai 2023, traduisant le dynamisme toujours important de ce mode d’hébergement, selon l’observatoire LightHouse x France Tourisme Observation.
Pour le mois de mai, selon les chiffres de STR, observatoire de l’industrie hôtelière, les chiffres arrêtés au 27 mai 2024, font état d’une progression de 0,8 point de ces mêmes taux d’occupation.
Le « cœur de l’été » s’annonce positif, notamment sur le mois d’août, avec toutefois des incertitudes sur les mois de juin et de juillet en termes de réservation
Selon les données Haris Interactive, 8 Français sur 10 projettent de réaliser un séjour au cours de l’été 2024 (entre juin et septembre, y compris pour les séjours courts), en augmentation par rapport à 2023 (73% déclarés en 2023). La moitié d’entre eux indiquent qu’ils partiront de façon « certaine », dont 75% en France.
Parmi eux, 17% envisagent de partir en juin, 41% en juillet, la même proportion en août et 22% en septembre. Comme attendu, les semaines situées entre le 15 juillet et le 15 août constituent les moments de départ en vacances privilégiés des Français
Selon les données émanant de l’observatoire de l’hôtellerie de plein air, la saison estivale 2024 s’annonce dynamique, avec un niveau de réservations actuel en avance pour le mois d’août. Toutefois, certaines nuances apparaissent pour les mois de juin et de juillet, avec des retards de réservations plus marqués que pour l’an passé.
En termes d’arrivées aériennes, la tendance de réservations à destination de la France reste positive (+4,5% de réservations pour l’été – de juin à août – par rapport à l’an dernier), tout en ne retrouvant pas encore les niveaux observés en 2019 (-7%), en raison notamment d’un retard des clientèles asiatiques (-45% pour la Chine, -26% pour le Japon ou -27% pour l’Inde), malgré un net redressement par rapport à l’an dernier.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 : des comportements vis à vis de l’événement qui s’affirment davantage
63% des franciliens interrogés déclarent rester à Paris durant la période des JO (vs 69% en mars), dont 31% souhaitant rester en raison des Jeux Olympiques (vs 33% lors de la précédente vague).
D’un autre côté, un peu plus d’1 non-Francilien sur 10 (12%) ont l’intention de se rendre en Ile-de-France durant les JOP, soit une progression de 2 points par rapport à la précédente interrogation de mars 2024.
En outre, la moitié (52%) des destinations touristiques ayant participé au dispositif conjoncturel d’ADN Tourisme en mai 2024 estiment d’ores et déjà que leur fréquentation progressera ou se maintiendra (44% ne se prononcent pas) lors de la période JOP. Cette proportion est en progression, puisqu’elle était de 41% lors de la même interrogation en avril 2024.