Pourquoi ce rendez-vous mensuel avec « La Revue » ?
Il nous a semblé important qu’une fois par mois ADN Tourisme s’adresse directement à ses adhérents, mais aussi à ses partenaires et, plus largement, à toutes les personnes qui s’intéressent au tourisme. « La Revue » permettra d’apporter des éclairages sur des sujets d’actualités, mais aussi de donner la parole à des acteurs particulièrement engagés aux côtés de la Fédération. Nous espérons en faire, chaque mois, un rendez-vous mensuel attendu par tous !
ADN Tourisme est née le 11 mars, soit quelques jours avant le confinement. Que retenez-vous de cette naissance dans un contexte particulier ?
Nous ne pensions pas que la création d’ADN Tourisme coïnciderait avec une crise d’une ampleur aussi inédite. Mais il n’y a pas eu de temps mort car, bien qu’en télétravail, l’équipe de la fédération s’est aussitôt mobilisée pour pouvoir répondre aux interrogations de nos adhérents et leur apporter des solutions concrètes. Je crois que cette nécessaire réactivité devant l’urgence a eu le bienfait de créer immédiatement une cohésion au sein de l’équipe et des membres du Conseil d’administration, mais a également contribué à ce que la fédération soit aussitôt clairement identifiée, notamment par l’État et les Parlementaires. De l’adversité, nous avons réussi à faire une force.
On parle beaucoup de la nécessité de penser le « tourisme de demain ». En quoi pensez-vous qu’ADN Tourisme ait un rôle à jouer dans ce débat ?
Cette nécessité de questionner les fondamentaux du tourisme est au cœur du projet d’ADN Tourisme et inscrit dans ses statuts : « innover pour préparer l’avenir » est l’un des axes structurants de notre action. On parle beaucoup en ce moment de « l’avant » et de « l’après », mais je crois qu’une fédération comme la nôtre a toujours la responsabilité de devoir anticiper et de construire, avec ses adhérents, une vision pour le futur. Par ailleurs, la crise a exacerbé des réalités que nous ne pouvons plus occulter : celle du « sur-tourisme » qui dessert notre cause et auquel nous devrons trouver rapidement des solutions, mais aussi l’exclusion d’une partie de la population qui ne peuvent accéder à ce droit que constitue le fait de prendre des vacances… Il faut travailler à un tourisme plus équilibré et solidaire pour lequel la qualité (de l’offre, de l’accueil) est le maître mot. Voilà le beau challenge qui nous attend dans les mois à venir. Il ne faut pas craindre de bousculer les idées reçues et les habitudes car, comme le dit Saint-Augustin, « la peur de perdre ce que l’on a nous empêche d’ atteindre ce que l’on est. »